Le Dictionnaire abrégé du surréalisme donne du cadavre exquis la définition suivante :
« jeu qui consiste à faire composer une phrase, ou un dessin, par plusieurs personnes sans qu’aucune d’elles ne puisse tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes. »
Il s’agit ici d’esquisser le cadavre de l’impossible, cet impossible a un nom : Axel Bogousslavsky.
Les paroles de quelques-uns de ceux qui l’on connut se croisent, dans le doute et dans la conscience de cet impossible, tous et toutes témoignent de leur peur de trop en dire, de ne pas assez en dire, ou de dire à côté. Ils tentent l’expérience malgré tout, de cela je les en remercie.
Des entretiens ont été menés en février et mars 2024, six mois après la mort d’Axel Bogousslavsky, avec Benedicte Le lamer, Anne Baudoux, Alexandre Barry, Daniel Jeanneteau et Mammar Benranou. Çà et là s’imposent certains poèmes d’Axel, écrits de sa main.
Chacun, chacune, partagent des expériences de vie et de travail. Ils ont connu Axel à des moments différents, sur des travaux différents, ainsi ce portrait – s’il en est un – assume ce désordre fragmentaire, comme viennent les souvenirs, sans temporalité, mais se recoupant d’eux-même, comme si à travers les expériences diverses une fidélité d’Axel à lui-même, sans construction, toujours sincère, apparaissait.
propos recueillis par Matéo Mavromatis, Doctorant en Arts et Esthétiques de la scène membre du laboratoire d’études en sciences des arts.
Article a retrouver sur le site de référence du travail de Claude Régy